Comme si on n’avait déjà pas assez de motifs d’inquiétudes à cause de notre tendance à écourter nos nuits, voilà que des chercheurs en ajoutent un autre : l’Alzheimer.
Une équipe américaine de la National Academy of Sciences affirme en effet avoir pu mesurer une augmentation des plaques de la protéine beta-amyloïde dans le cerveau, après une seule mauvaise nuit. Bien que le rôle exact de cette protéine suscite beaucoup de débats parmi les neurologues, ceux-ci s’entendent pour dire que sa présence est liée aux pertes cognitives (mémoire, perte d’attention, problèmes d’orientation) qui sont les symptômes de l’Alzheimer.
Cette nouvelle recherche ne porte toutefois que sur 20 volontaires, chez qui la présence de cette protéine a été mesurée au niveau microscopique. Les participants ont été privés de sommeil pendant une nuit, afin de comparer avec une nuit « normale ». La raison de cette recherche préliminaire est qu’une pauvre qualité de sommeil fait partie des suspects depuis plusieurs années : des recherches sur l’Alzheimer ont souvent pointé du doigt des patients ayant rapporté qu’ils éprouvaient des problèmes à dormir. Cela pourrait signifier que le manque de sommeil est un symptôme de la maladie… ou bien, que la maladie contribue à des pertes de sommeil.
Science-Presse - Canada