Efficace sur les cellules malignes qui prolifèrent rapidement, la chimiothérapie rencontre néanmoins des obstacles. Certaines personnes développent une résistance au traitement : les médicaments ne parviennent plus à détruire leurs cellules cancéreuses.
Une équipe québécoise a récemment identifié un nouveau mécanisme moléculaire expliquant cette résistance aux médicaments anticancéreux. Mieux, leur étude montre que ces chercheurs ont réussi à contourner les résistances en rendant les tumeurs à nouveau sensibles à la chimiothérapie.
« La découverte de ce nouveau mécanisme de résistance est prometteuse et nous avons déjà une piste pour le diminuer », explique Claire Dubois, chercheuse en immunologie à l’Université de Sherbrooke.
C’est l’augmentation du taux d’acidité au sein de la tumeur qui développe ce mécanisme de défense contre les médicaments — et dans certaines circonstances, le développe tant et si bien que le médicament devient inefficace. Cela se produit dans un micro-environnement pauvre en oxygène (hypoxie), qui est une caractéristique du développement des cellules malades.
L’équipe de Claire Dubois s’est donc intéressée à ces changements de pH et à l’appauvrissement en oxygène. Une cellule qui pousse dans un environnement aussi hostile doit nécessairement s’adapter — ce que les cellules normales ne parviennent pas à faire, au contraire des « super cellules » cancéreuses.
L’impact de l’hypoxie sur l’invasion des cellules cancéreuses était déjà connu. « Les régions pauvres en oxygène génèrent des structures aberrantes sur les vaisseaux sanguins — les nouvelles vascularisations se forment mal — et augmentent la malignité des tumeurs », rappelle la chercheuse.
En modifiant ainsi leur environnement, les cellules cancéreuses parviennent donc à résister aux médicaments en sur-acidifiant certains de leurs « compartiments » — ou endosomes. En devenant très acides et pauvres en oxygène, elles vont y piéger les molécules du médicament.
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