Oui, même si ça ne se voit pas. Selon l’OMS, la catastrophe nucléaire du 26 avril 1986 a contaminé directement plus de 500 000 personnes en Ukraine. « À notre connaissance, la radioactivité est le phénomène qui entraîne le plus de mutations chez l’homme ou l’animal », explique Anders Moller, chercheur au CNRS et spécialiste de Tchernobyl.
Cancers et malformations
Des mutations qui entraînent l’apparition de tumeurs ou de cancers. Et si les spermatozoïdes ou les ovules sont touchés, les enfants peuvent naître malformés.
Chez les hirondelles, le chercheur a observé entre deux et dix fois plus de mutations (depuis la tache sur le plumage jusqu’à de grosses tumeurs) que la normale.
Pour les plantes, les mutations peuvent être jusqu’à 20 fois plus nombreuses, car elles ne peuvent se déplacer.
Reproduction en baisse chez les animaux
Et pourtant, dans la ville évacuée de Pripyat, la nature a repris ses droits : on peut y voir des cerfs, des élans, et même des loups. « Cela ne veut pas dire qu’ils sont en bonne santé », avertit Anders Moller. « En général, leur taux de reproduction est plus faible et leur progéniture plus petite que la moyenne, avec une durée de vie plus courte. Les animaux porteurs de graves malformations meurent le plus souvent sans qu’on puisse les voir. » Pire, alors qu’on s’attendait à une diminution progressive de la radioactivité, le taux reste stable, voire augmente chez certains animaux comme les sangliers. En cause, les molécules radioactives concentrées dans les plantes et les dix premiers centimètres du sol.
çAm'interesse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentez ici