Pourrait-on se débarrasser d’une flore intestinale en mauvais état en la remplaçant par celle de quelqu’un d’autre ? Des médecins réalisent déjà cette drôle de « greffe » à titre expérimental, pour tenter d’aider des personnes aux prises avec la bactérie C. difficile et pour lesquelles aucun autre traitement n’a fonctionné. Quelques grammes de selles prélevées chez un proche et diluées sont injectées directement dans l’estomac de la personne malade, dans l’espoir que les « bons » microbes qu’elles contiennent permettront d’éliminer la bactérie pathogène.
Pour l’instant, il n’existe aucune preuve que cette approche fonctionne, mais la technique intéresse de plus en plus les spécialistes du microbiome, la communauté de microbes qui vivent en symbiose avec le corps humain.
Cet été, des chercheurs américains et espagnols ont démontré, en travaillant avec des rats, qu’il était effectivement possible de transférer tout le microbiome d’un animal à un autre sans que ce dernier semble en être affecté. Après trois mois, les rats receveurs de cette « greffe » se portaient parfaitement bien, tout en ayant dans leurs intestins un microbiome toujours assez semblable à celui des donneurs.
Cette approche doit encore être validée, mais elle pourrait offrir un espoir aux personnes atteintes de divers troubles gastro-intestinaux, comme le syndrome du côlon irritable, qui touche de 10 % à 14 % des Canadiens.
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