Les deux médicaments testés sont l'Herceptin (par injection), un anticorps monoclonal humanisé qui se fixe sur le récepteur HER2 et empêche donc toute autre molécule de s'y fixer et de l'activer après, et le lapatinib (voie orale), un inhibiteur de la tyrosine kinase, l'enzyme qui est activée par la fixation du facteur de croissance épidermique sur HER2 et induit une cascade de signalisations qui pousse la cellule à se diviser sans contrôle. Ces deux médicaments ont été testés en thérapie néoadjuvante, c'est-à-dire que leur rôle est de limiter la croissance de la masse cancéreuse avant une opération chirurgicale.
L’essai clinique NeoALTTO BIG-06, financé par Roche, a concerné 455 femmes atteintes d'un cancer du sein HER2+. Elles ont reçu soit le duo Herceptin-lapatinib, soit uniquement un des deux médicaments avant une chirurgie. Après l'opération, elles ont suivi une thérapie adjuvante de 34 semaines. Au total, les participantes ont été suivies pendant 9 ans et quelques mois. Les résultats finaux de cet essai clinique indiquent qu'il n'y a pas de différence significative entre les trois groupes (Herceptin-lapatinib, Herceptin seul, lapatinib seul) en ce qui concerne la résurgence de leur cancer et la survie globale entre les différents groupes.
Schéma simplifié de l'action de l'Herceptin (trastuzumab) et du lapatinib. L'Herceptin agit sur la partie extra-cellulaire du récepteur et le lapatinib sur la partie intra-cellulaire. En conséquence, la voie de signalisation n'est plus activée.
© Tiré de D. Collins et al. Cancer Treatment Review
FuturaSciences
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