Dans le domaine de la santé, certaines maladies se manifestent de manière si discrète qu’elles échappent longtemps à la vigilance des patients. C’est notamment le cas de certains cancers rares, dont les premiers symptômes peuvent être confondus avec des troubles bénins ou passagers. Par exemple, des sueurs nocturnes peuvent être attribuées à un simple déséquilibre hormonal, alors qu’elles peuvent signaler un lymphome. De même, une hypertension artérielle soudaine peut masquer un cancer du rein.
Ce flou symptomatique rend le dépistage précoce difficile, d’autant que ces maladies ne sont pas toujours associées aux facteurs de risque classiques comme le tabac ou l’alcool. Le cancer des voies biliaires illustre parfaitement cette difficulté de diagnostic. Cette pathologie rare touche environ 3 000 personnes par an en France (2965 cancers en 2018) et reste largement méconnue du grand public. Elle se développe lentement, souvent sans symptôme évident, jusqu’à ce que le cancer ait atteint un stade avancé. À ce moment-là, les signes deviennent plus marqués, mais le pronostic est souvent plus sombre.
Cancer du foie : aux toilettes, des indices que l’on néglige souvent
Certains symptômes révélateurs du cancer des voies biliaires ne peuvent être remarqués que lors d’un moment bien précis : le passage aux toilettes. Liver Cancer UK insiste sur l’importance d’observer deux signes avant-coureurs potentiels, trop souvent ignorés dans le Mirror. Le premier est une urine anormalement foncée, tirant parfois sur le brun. Le second, des selles pâles et pâteuses, nettement différentes de l’aspect habituel. Ces modifications sont liées à une mauvaise évacuation de la bilirubine, pigment produit par le foie. En cas d’obstruction des voies biliaires, cette substance s’accumule dans le corps au lieu d’être éliminée normalement.
Jessica Ferret
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