Enjeux, doutes et perspectives de la reprogrammation cellulaire
Impossible de cacher mon étonnement – et, avouons-le, mon excitation. Oui, la prudence est de rigueur, les effets à long terme inconnus, le chemin jusqu’à la clinique semé d’embûches. Mais cette publication rebat les cartes. La reprogrammation des cellules cancéreuses n’est pas seulement une nouvelle technique : elle remet en question le dogme du traitement radical et destructeur. Peut-on vraiment guérir un cancer en réparant la cellule qui l’a causé ? Peut-on faire confiance à une cellule « guérie » ? Les risques de chute, de mutation, d’échappement sont-ils maîtrisables ? Et, surtout, quelles barrières politiques et commerciales ? En filigrane, ce débat révèle l’état du système médical mondial. Stratégiquement, la Corée du Sud ne façade pas que sur les codes de la médecine occidentale, elle entame une re-définition de la pratique, où la recherche transdisciplinaire, l’agilité institutionnelle et la rapidité d’exécution priment sur le tout-pharmaceutique.
Applications possibles, au-delà du cancer ?
Le plus fascinant ? Les promoteurs du projet le disent déjà : cette technologie de reprogrammation pourrait servir à d’autres pathologies, comme la maladie d’Alzheimer, Parkinson, voire des maladies auto-immunes graves… Tout ce qui commence par un dysfonctionnement moléculaire ou une « perte de programme » cellulaire. C’est la boîte de Pandore de la médecine régénérative qui s’ouvre, avec des conséquences potentiellement mirobolantes… ou périlleuses si la maîtrise n’est pas totale. Imaginez un monde où réparer la cellule première sur la destruction : que devient alors l’industrie pharmaceutique, la notion de traitement, le regard même sur la maladie ? Utopie, dystopie, ou nouveau paradigme ?
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