Plus de l’étoile polaire, ce sont les étoiles qui trouvent le chemin des bijoux au milieu du XIXe siècle. Plusieurs raisons à cela, mais surtout des découvertes archéologiques importantes qui font redécouvrir des civilisations oubliées et qui provoquent un regain d’intérêt pour des cultures disparues dont la plupart utilisaient le ciel comme outils de détermination. Le mouvement spirite se développe aussi rapidement au cours de ce même siècle. Dans les pays anglo-saxons, les Witchcraft Acts ont réglementé la pratique de la sorcellerie jusqu’au milieu du XXe siècle. Cela semble incroyable mais c’est pourtant vrai. Derrière cet intérêt pour l’Histoire, les esprits, la mort ou du moins le culte de ce qui a disparu, il faut surtout replacer le contexte d’une époque bouleversée par la révolution industrielle. Cet intérêt pour ce qui n’est plus est une forme d’ancrage ; car ce qui n’est plus ne peut changer et c’est rassurant. Les joailliers s’emparent donc de ce phénomène. On pense forcément au portrait de Sissi avec des bijoux étoiles dans sa coiffure (Franz Xaver Winterhalter, 1865). Et on voit ainsi fleurir des bijoux avec des étoiles en général ou des bijoux avec Polaris ou Stella Maris, cette étoile polaire, symbole d’espoir et d’affection, qui donne le Nord et oriente ceux qui sont perdus…
LeGemmologue