Révélation : un interrupteur moléculaire retrouvé
Le docteur Kwang-Hyun Cho et son équipe à l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies (KAIST) ont eu une intuition peu orthodoxe : guérir la cellule, non la tuer. Oui oui, traduit. Plutôt que de tourner la mitrailleuse moléculaire vers la tumeur, le pari était de forcer la cellule cancéreuse à redevenir saine, via un « interrupteur moléculaire » retrouvé grâce à un savant jeu d’analyse génétique. Techniquement, cela se joue à un moment bien précis — l’instant charnière, lors duquel la cellule hésite entre rester normale ou basculer dans le chaos cancéreux. Les Sud-Coréens ont identifié trois gènes» clés responsables de ce carrefour, et trouvé comment « remettre à zéro » ce programme. En bidouillant l’expression de ces gènes par une technologie de reprogrammation cellulaire, la cellule cancéreuse redevenait… normale. Testé sur le cancer du côlon, du poumon, et même sur différentes lignées animales. Choc.Expérience en laboratoire : résultats bluffants mais attention
La prudence reste de mise, mais les premières expérimentations – réalisées sur des cultures humaines et des modèles animaux – ont fonctionné : la cellule cancéreuse reprend son comportement sain, cesse de proliférer comme une folle, s’intègre paisiblement au tissu environnant. Les effets secondaires, eux, seraient quasi nuls – juste un léger ralentissement de la croissance sur certains tissus normaux, insignifiant comparé aux ravages de la chimio. On croit rêver ? Pourtant, ce n’est pas fiction : ces observations ont été confirmées par plusieurs équipes indépendantes.L’alternative radicale aux traitements classiques
Oubliés, les traitements brutaux qui détruisent autant de cellules saines que malades. La vision du professeur Cho : au lieu de tuer, en reprogrammation. C’est la troisième voie : ni chirurgie, ni extermination, mais réparation. Absurde, vraiment ? Si vous ne jurez que par la philosophie « le cancer doit mourir à tout prix », ces résultats donnent le vertige. D’autant qu’en ciblant seulement les cellules malades au moment où elles sont influençables, non seulement on réduit les effets secondaires, mais on laisse au corps ses défenses intactes. Certains oncologues restent sceptiques — effet placebo, phénomène passager ou mirage statistique ? — mais la véritable révolution est là : reprogrammer l’origine du mal, sans anéantir tout le terrain.
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