L'Eraole passera-t-il le cap du prototype ? Pour Raphaël Dinelli, créateur de cet avion électrique multi-hybride 100% propre, les trois prochains mois risquent d'être décisifs. Le 14 juillet, il a décollé de l'aérodrome de la Roche-sur-Yon, en Vendée pour une série de tests et de mesures grandeur nature. Suivront Les Sables-d'Olonne, la Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Perpignan, puis la Bretagne et les Hauts-de-Seine, aux alentours du 15 août.
Contrairement au « Solar Impulse » de Bertrand Piccard, qui fonctionne avec le soleil mais aussi des batteries chargées au sol, l'Eraole s'appuie sur une centrale électrique multi-hybride alimentée par le solaire (25%) via les cellules photovoltaïques qui recouvrent les ailes, de l'huile végétale (70%) pour alimenter un moteur thermique et de l'hydrogène produit en vol par hydrolyse.
« C'est cette chaîne de traction qui est une innovation mondiale. On vole avec une énergie totalement propre, contrairement à des batteries dont l'électricité a pu être fournie par une centrale à charbon ou nucléaire. »