« Espèce introduite originaire d'Amérique du Nord, l'écrevisse signal est le plus gros crustacé de nos eaux douces. On la rencontre notamment dans le lac d'Annecy et le lac Léman ».
Dans l'eau, l'écrevisse se trouve jusqu'à dix mètres de profondeur, elle niche à proximité de galets, d'un amas de cailloux ou de graviers qui constituent son terrier et dénotent sa présence. Peuplant les rivières d'eau fraîche et pure, leur présence est gage de bonne qualité des eaux. Dans la chaîne du vivant sur Terre, l'écrevisse joue son rôle. Avec ses pinces à même de creuser des galeries, elle effectue un travail de transformation des matières organiques grossières en particules organiques plus fines que les minuscules détrivores se chargent d'absorber et de recycler.
Malheureusement, en France, les espèces natives sont en régression, justement en raison de la dégradation des milieux aquatiques, car elles sont très sensibles à la pollution. Les espèces indigènes comme l'écrevisse des torrents, l'écrevisse à pieds blancs, l'écrevisse à pattes rouges, sont d'autant plus menacées d'extinction car elles sont aussi victimes de la concurrence « déloyale » d'espèces exotiques, plus agressives et résistantes aux infections.
L'écrevisse signal, ou écrevisse de Californie, aussi belle que redoutable, en fait partie. Peu exigeante quant à la qualité des eaux, elle a engendré de profonds déséquilibres biologiques. Elle a été introduite en France dans un but commercial, pour remplacer l'écrevisse à pieds rouges, décimée par une maladie. Dotée d'une capacité d'adaptation étonnante, elle a rapidement pris ses aises, devenant une espèce invasive en quelques décennies. Aujourd'hui, des actions concertées sont menées pour procéder à une meilleure gestion quant à la réintroduction des écrevisses dans un milieu naturel.
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