Cette constellation est modeste d’aspect : aucune étoile brillante, une simple forme d’équerre sur les cartes du ciel près du Lion et de la Vierge. C’est d’abord son nom charmant qui retient l’attention. Il évoque la reine Bérénice II d’Égypte, personnage historique qui régna entre 246 et 222 avant Jésus-Christ. Sa chevelure était superbe, mais elle n’hésita pas à en sacrifier une partie en offrande à la déesse Aphrodite pour que son mari rentre sain et sauf de la guerre.
Par un beau ciel sans Lune ni pollution lumineuse, portez votre regard vers cette petite constellation. Si vos yeux sont bien habitués à l’obscurité, ils seront attirés par une sorte de poudroiement d’étoiles luisant faiblement à l’extrémité de l’équerre, du côté du Lion : l’amas Melotte 111. C’est un des amas les plus proches de nous, ce qui explique sa taille apparente assez grande : 4,6° soit 9 fois la taille de la pleine lune ! Il doit son nom à l’astronome britannique Philibert Melotte qui l’a répertorié en 1915 au sein d’un catalogue de 245 amas d’étoiles.
Aux jumelles, les principales étoiles deviennent brillantes grâce à l’effet d’amplification de lumière, alors qu’elles étaient faiblement visibles à l’œil nu avec leur magnitude de 5 environ. Elles forment une sorte de V incliné au centre de l’amas. D’autres étoiles plus faibles apparaissent, si bien qu’on peut en compter deux à trois douzaines au total.
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