« Algues filamenteuses ondulant dans les eaux limpides d'une résurgence ». Au ras de la surface de l'eau, un monde irréel se découvre, voilé de particules, microalgues en suspension, comme figé dans un espace hors du temps. Dans quel univers sommes-nous ? Celui de Vingt-mille lieues sous les mers ou sommes-nous conviés à une « Halloween lacustre party » ?
Au fond des lacs de montagne, le monde végétal se résume souvent à un tapis d'algues filamenteuses. Celles-ci s'accrochent à des substrats solides et s'agglutinent pour former un amas. Elles sont indispensables à l'écosystème aquatique et servent de nourritures aux organismes vivants. Ces algues d'eau douce jouent un rôle essentiel en tant qu'éléments du phytoplancton et contribuent à l'oxygénation de l'eau via la photosynthèse.
Dans un environnement plus chaud, elles peuvent se développer et proliférer en eaux stagnantes, certaines des algues d'eau douce peuvent aussi devenir toxiques. Leur prolifération peut être aussi la conséquence de l'eutrophisation. Dans les lacs d'Annecy, du Bourget et Léman, de sévères mesures ont été prises pour lutter contre ce phénomène : un milieu aquatique trop enrichi et saturé en éléments fertilisants (azote, phosphore) aurait pour conséquences de bouleverser les conditions de reproduction et l'alimentation des poissons.
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